En Bourgogne Franche-Comté, plus de 60 000 personnes vont travailler chaque jour dans des régions voisines, avec des temps de trajet de quelques minutes à plusieurs heures. C'est le cas dans le nord de l'Yonne, avec les navetteurs qui se rendent à Paris.
60 000 navetteurs
En Bourgogne-Franche-Comté, 78 000 personnes franchissent chaque jour les limites de la région, dans les deux sens pour leur travail. Plus de 60 000 se rendent dans des régions frontalières. On les appelle les navetteurs.La moitié va vers la Suisse, 10 000 vers la région parisienne. Le phénomène concerne surtout les habitants de communes situées aux franges de la région mais aussi 2 000 Dijonnais et 1 100 Bisontins. En revanche, 18 000 de nos voisins seulement viennent travailler dans la région.
Dans le nord de l'Yonne, ils sont plusieurs centaines à prendre le train pour se rendre tous les matins à Paris. Depuis dix ans, Georges vit à Villeneuve-la-Guyard et travaille à Paris. Yoann Etienne et Claude Heudes l'ont accompagné dans son trajet quotidien vers la capitale.
Reportage : Yoann Etienne, Claude Heudes
Avec : Georges Desmet et Valérie, navetteurs
Des raisons différentes de partir travailler ailleurs
L'INSEE a publié le 26 mars 2019 une étude qui confirme et explique cette tendance. Les raisons sont multiples : salaire plus élevé, meilleure qualité de vie, perspectives d’emplois plus intéressantes, facilités de transport."Dans les franges dynamiques sous influence de Paris, Lyon et Mulhouse, les navettes transrégionales sont motivées par la recherche de salaires élevés et d’un prix du foncier raisonnable. Dans celles moins attractives d’Oyonnax, du Brionnais ou de Puisaye, elles relèvent davantage de l’accès à l’emploi.
Sept franges de la région comptent plus de 2 000 navetteurs transrégionaux dans leur population active résidente". (Carte de l'INSEE)